26 décembre 2006

La nourriture Bio maintenant certifiée par le Gouvernement du Canada

Nous sommes à peine le lendemain de Noël et j'apprend que le Canada va finalement certifier l'appellation biologique des produits cultivés, transformés et vendus dans ses frontières. C'est un cadeau que je qualifierais de bienvenu!

Qu'est-ce que cela signifie dans les faits? Que désormais, pour qu'un produit puisse se réclamer « biologique » et porter la mention sur étiquette, il devra avoir été préalablement certifié par le gouvernement canadien. Selon l'article sur le site de Radio Canada : « Parmi les critères qui devront être respectés, on retrouve l'obligation de ne pas utiliser de pesticide et qu'au moins 95 % des ingrédients qu'on retrouve dans le produit soient biologiques. » Par conséquent, les marques de commerce qui ne respecteront pas les tests ne pourront plus frauduleusement se réclamer d'être « bio ».

Ce n'est peut-être qu'un gain marginal par rapport aux mégaproductions poluantes, mais c'est avec ce genre d'avancées que se font les prises de conscience, et que le marché des produits bio gagne en crédibilité.


25 décembre 2006

Souhaits pour Noël

En ce soir du 25 décembre, j'ai envoyé aux être qui me sont chers le message suivant que j'aimerais partager avec vous.

« Bonsoir et bonjour !

Le temps des fêtes c'est un moment de l'année qui est tout à fait particulier. Non seulement est-ce un congé bienvenu pour la plupart d'entre nous (je vous le souhaite!), mais c'est aussi un moment privilégié pour faire des rencontres, pour se ressourcer, pour jeter un regard différent sur sa vie et sur son prochain.

Il n'y a pas beaucoup de ces temps forts dans l'année qui impliquent autant la notion d'amour et l'importance d'entrer en harmonie avec les gens qui nous entourent. Peut-être que cette période de l'année possède une signification différente pour chacun, je vous le donne en mille, mais je suis d'avis qu'elle possède au moins une signification pour chacun.

De mon côté, j'aurais de la difficulté à concevoir le temps des fêtes sans un minimum de partage, d'écoute, de sensibilité, de joie et de beauté. Comme nous décorons nos domiciles, nous avons aussi l'occasion de décorer nos coeurs d'amour et d'y inviter la bonne humeur, le pardon, l'ouverture d'esprit, la compréhension, la compassion, la paix et une humilité bien dosée.

C'est, en tous cas, ainsi que je le conçois dans ma subjectivité, et même si j'essaie de synchroniser ce diapason avec mes actions, il m'est difficile d'éviter les fausses notes. L'erreur est chose humaine, et le changement est une part dont nous sommes libres de nous emparer ou non. De plus, la lucidité est une chose difficile qui demande de l'ouverture et de la patience, et vous le savez tous autant sinon plus que moi : une dose modérée de réflexion n'a jamais fait de mal à personne. Nos résolutions du nouvel an ont peut-être toutes l'allure fort louable de voeux pieux, mais l'intention formulée en est une forgée d'un formidable métal, de cette sorte qui fait les meilleurs outils. Nous, artisans, n'avons qu'à en faire bon et libre usage.

Je ne cacherai pas qu'un seul courriel envoyé à tant de gens, c'est un peu facile et impersonnel, et d'ailleurs je le regrette. Tout ce que je puis y répondre, c'est qu'en envoyant ce message, je me remémore les bons moments passés avec chacun d'entre vous, et j'espère au plus profond de moi que les moments que vous passez sont agréables et qu'ils augurent positivement pour l'année à venir. Aussi, je ne fais pas que me rappeler, mais je me projette dans le futur d'heureuses rencontres ultérieures. Si je vous écrit, c'est parce que vous comptez pour moi. Ça peut paraître drôle, surtout si je n'ai jamais écrit auparavant ou simplement peu souvent (mea culpa), mais sachez qu'en écrivant j'ai une fort bonne idée de pourquoi je le fais, et qu'elle est accompagnée d'un entourage d'intentions chaleureuses et qui se veulent avant tout bienfaisantes.

Nous ne connaîtrons probablement jamais les intentions des autres, et par conséquent vous ne connaîtrez jamais les miennes, et même si ça peut sembler naïf que de dire qu'il faut assumer qu'elles sont bonnes, sur quoi d'autre se baser, dîtes-le moi ! Ces intention je n'ai qu'elles sur qui compter, et si elles pavent les avenue des métropoles méphistophéliques, qu'il en soit ainsi, au moins vous saurez sur quel plancher je danse. Sans cet a priori, pourquoi Noël ? La confiance est peut-être un bien mince fil tissé par des vers à foi, mais sans une fibre commune, véritable matrice, comment broder une étoffe à la fois diverse et unie, sans accroc ni discorde, avec lequel tous s'emmitoufler ?

Faisons que nos soirées d'hivers, où la noirceur et le vent hivernal gronde, deviennent des lieux chauds et éclairés, que nos maisonnées sentent bon la visite, et que de nos solitudes existentielles retentisse nos cris dignes et solidaires :

Paix, Amour et Vie.

Dans l'espoir que ces mots fassent du sens à vos yeux, je vous souhaite à tous un joyeux Noël et une bonne et heureuse année !


Sincèrement,


Un barbu... »


10 décembre 2006

L'importance de la philosophie

Une enseignante de philosophie, Stéphanie Déziel, avec qui j'ai d'excellents contacts, m'a fait parvenir une réponse intéressante que j'aimerais exposer ici. Bonne et heureuse lecture !

« Allô cher camarade,

Quelle question intéressante; comment enseigner la philosophie? J’écoutais hier une émission à la radio de radio-canada nommée Pensée libre avec Serge Bouchard comme animateur. Le thème était profession philosophe. Mr. De Koninck et trois autres enseignants de philo ainsi qu’Alexis Martin discutaient de l’importance de l’enseignement de la philosophie. Tous s’entendaient pour dire qu’il est important de transmettre des contenus philosophiques aux étudiants du Cégep et de l’Université. Cependant, la philosophie est d’abord et avant tout une attitude devant l’existence humaine. Alors la question est intéressante, comment enseigner l’attitude philosophique? Cette attitude est tout d’abord celle de l’étonnement devant le monde, devant les opinions reçues, devant l’homme et devant l’existence elle-même. Elle permet de changer notre regard sur le monde. Il faut donc pour être philosophe s’habituer à s’étonner, à se questionner, à avoir un regard critique sur la réalité.

Comme tu la fais remarquer, la philosophie concerne des questions qui n’ont pas de réponse. Elle concerne les questions les plus brûlantes pour l’humanité comme le disait si bien Husserl dans son ouvrage « La crise des sciences européennes. » L’attitude philosophique est celle de chercher à approfondir toutes ces grandes questions qui traversent l’humain. Faire de la philosophie, comme le pensait Karl Jasper, c’est donc être en chemin. Je pense que cette attitude ne peut pas être enseignée comme nous enseignons des connaissances. Le rôle du prof de philosophie consiste avant tout à éveiller l’étudiant, à ouvrir son esprit, à l’habituer à la critique et à l’émerveillement devant la réalité. Il ne faut donc pas juste enseigner des contenus philosophiques, mais davantage créer le besoin de connaître les réponses aux grandes questions philosophiques. Il est évident que le prof de philo doit donc avoir une passion réelle pour le questionnement et qu’il doit créer le désir de connaître et de s’approcher de la vérité chez l’étudiant.

Il ne peut y avoir UNE méthode à mes yeux nous permettant de bien enseigner la philosophie. La lecture des textes, les exercices de compréhension, les schémas de concepts sont des outils pour aider à la compréhension, mais il faut que l’enseignant ait lui acquis l’attitude philosophique et qu’il croit à la nécessité d’éveiller les étudiants qui sont si souvent endormis en plein jour. Il doit être apte à créer l’étonnement chez les étudiants. C’est un gros contrat.
Notre société ne nécessite-t-elle pas des citoyens à l’esprit critique pour éviter le dépérissement de la démocratie et assurer la vitalité sociale? L’enseignement de la philosophie n’est-il pas un garde-fou devant ce dépérissement? La vie n’a-t-elle pas davantage de sens si nous utilisons cette merveille qu’est l’intelligence humaine pour chercher les fondements d’une société plus juste et harmonieuse? Je pense réellement que la philosophie joue ce rôle et qu’elle est donc une attitude et un savoir essentiels à l’humanité.

Je ne suis pas d’accord avec cette idée que les étudiants sont des animaux qui ont des besoins et que parmi leurs besoins immédiats il ne figure nulle part l’obligation de se poser des questions sur la vie. Je pense au contraire que les étudiants ressentent des angoisses existentielles et se posent les grandes questions qui concernent la philosophie. Ils ne sont pas habitués à les approfondir, mais je pense que bien présentées ces questions font écho dans leur esprit. Au café philosophique n’y avaient-ils pas 30 étudiants qui se sont déplacés et qui ont consacré 2 heures de leur temps pour discuter de la question de la violence? Pour justifier la philosophie il ne faut pas le faire oralement mais en acte. Il faut montrer aux jeunes la beauté et l’universalité des questionnements philosophiques qui se retrouvent autant dans les œuvres d’art, dans les films qu’ils visionnent, dans leur musique, dans les journaux… Partout la philo fleurit, il suffit de donner à voir le monde sur un autre angle en créant le désir de penser mieux, de penser la vie, de penser l’homme ses travers et ses merveilles. »