25 avril 2006

La question tibétaine et l'objectivité des sources

Initialement destiné à être présenté dans un article précédent , je rapporte ici un extrait de texte que j'ai écrit il y a quelques jours. Je l'ai jugé suffisamment intéressant, et je trouve nécessaire d'élaborer ici sur l'un aspects que j'ai découvert en l'écrivant :

« Par le passé, j'avais eu le grand bonheur d'assister à une présentation du film de François Prévost et Hugo Latulipe, « Ce qu'il reste de nous » (voir l'espace du film sur le site de l'ONF). Le documentaire en soi traite du Tibet de manière habile, nous faisant comprendre la réalité de ses gens à travers le voyage de Kalsa Dolma, une tibétaine réfugiée au Québec, venue présenter un court vidéo montrant le Dalai Lama aux gens de son peuple. L'un des nombreux messages du film nous est dévoilé à travers le poignant pacifisme des Tibétains, qui malgré l'occupation violente de la Chine demeurent non-violents face à l'ennemi qui tente par tout les moyens de les assimiler. Il est d'ailleurs intéressant de noter que le sujet même du Tibet est source de multiples controverses (voir le « Mythe du Tibet » (version originale anglaise ) et « Mourrir pour Lhassa »). »

C'est justement en découvrant la « controverse » que j'ai pris conscience de l'énorme responsabilité que chacun d'entre nous avons de vérifier nos sources le mieux possible lorsque l'on s'en sert pour étayer une thèse. J'étais conscient qu'il était essentiel de jeter un coup d'oeil des deux côtés de la médaille avant de poser un jugement, mais cela implique bien davantage que je croyais. Disons simplement que ma préconception du Tibet s'est trouvée un peu changée après ma lecture de l'article de Michael Parenti. L'auteur soulève un fait méconnu au sujet de l'époque du règne théocratique des Lamas tibétains, et nous fait prendre conscience que tout n'était pas aussi rose au pays du lion des neiges que les média internationaux l'ont trop souvent laissé entendre. Sans vouloir diminuer les atrocités commises par la Chine, il nous explique qu'un retour à l'ancien système n'est souhaitable pour personne sauf les anciens dirigeants féodaux.

Pourrait-on dire que cette thèse oppose celle de l'équipe de cinéastes québécois? Peut-être se sont-ils seulement concentrés sur les aspects négatifs de l'arrivée chinoise en négligeant de mentionner ceux de l'ancien régime?
Je ne saurais trop dire. Ce qui compte c'est la leçon qu'il faut en tirer : vérifier ses sources et éviter de se fier sur une seule.