04 mai 2006

Les actions du Canada en matière d'environnement, un futur incertain

Le dernier budget fédéral du gouvernement conservateur ne fait vraiment rien pour rassurer les environnementalistes. Steven Guilbault, représentant Greenpeace-Québec, a récemment dénoncé l'orientation canadienne en ce domaine :

« On ne parle pas de Kyoto, on ne parle pas des changements climatiques, on a aboli le programme fédéral pour les énergies renouvelables, notamment pour l'éolien, ce qui est une très mauvaise nouvelle pour des provinces comme le Québec qui misait beaucoup sur [ce secteur]. »

Ce genre de décisions politiques rappelle celles prises par l'administration républicaine aux États-Unis à l'arrivée de George W. Bush. D'ailleurs autant Greenpeace que le National Environmental Trust dénoncent l'attitude du cabinet Harper à ce sujet. Est-ce que les investissements dans le transport en commun faits lors du budget peuvent compenser pour le laxisme quasi-unilatéral de l'état canadien en environnement? Je ne crois pas.



D'ailleurs, un mois plus tôt, un communiqué annonçait déjà des coupures majeures en environnement, ainsi que l'abolition de 15 programmes visant à combattre les changements climatiques
(source : Radio Canada) :

« Environnement Canada et le ministère des Ressources naturelles affirment qu'un nouveau plan « spécifiquement canadien » sera annoncé pour lutter contre les changements climatiques. 
 
Les autorités fédérales ont soutenu par communiqué qu'il fallait aborder les changements climatiques de manière efficace et réaliste pour le Canada, tout en assurant la vitalité de l'économie du pays. 
 
Parmi les programmes abolis, on retrouve notamment le fameux défi d'une tonne, qui incitait les Canadiens à réduire de 20 % leurs émissions de gaz à effet de serre.  

Ottawa met aussi un terme au projet pilote fournissant aux entreprises des incitatifs financiers pour réduire, notamment, les émissions de méthane des sites d'enfouissement. Le programme visant à faire des recherches sur la plantation d'arbres à croissance rapide pour réduire les gaz à effet de serre disparaîtra également. »

Il y a quelques semaines le gouvernement du Québec, administré par le Parti Libéral du Québec (PLQ), était critiqué sur le même sujet et pour des raisons semblables. Plusieurs groupes écologistes lui avaient ensemble envoyé 40 constats d'infraction en regard des méthodes (ou du manque de méthodes) employées par celui-ci.